La notion de cycle est au cœur de mon travail.

Découlant d'un appel à la transformation, au respect du passé et à l'amour du mouvement, mes recherches évoluent autour des thèmes de la temporalité, de la matérialité et de la quête de sens. Les mythologies, les idéologies et les doctrines de tous horizons sont des prémisses que je revisite de façon ludique sous l'angle du devoir de mémoire.

 

L'observation des repères qui guident notre quotidien m'amène à fouiller la fragilité des liens qui nous unissent à notre environnement. Je traite de ce qui lie le corps à la terre et ce qui l'en détache, ce qui altère et rebâtit les balises physiques, géographiques et identitaires qui nous forment. Matière pour matière, folie pour folie, l'impossibilité de dominer la nature et l'éternel désir de stopper le temps subsistent.

Dans un profond besoin de lâcher prise, je célèbre à la fois l'échec de l'anthropocentrisme et la beauté de cette naïveté. Celle qui nous rend si animal, puisqu’éternellement, des cycles évolutifs reprennent le dessus, nous emportant avec eux.

 

S'apparentant au courant du nouveau matérialisme, mon travail puise dans le langage visuel des sciences de la terre et du monde industriel, évoluant principalement sur les plans graphiques et sculpturaux. Racontant la matière avant l'objet, mes œuvres sont élaborées à partir de procédés intuitifs qui visent à étendre les possibilités esthétiques et techniques des éléments qui les composent, amenant ainsi la forme et le sujet à se confondre.